Restauration du « Champignon » de Wixhou
Les Rendez-Vous de Richelle asbl

Appelé couramment champignon par les autochtones ou parapluie par les visiteurs, le champignon de Wixhou est un élément de petit patrimoine tout à fait particulier. Il fait partie des ornements des parcs et jardins. Nous en connaissons trois en Wallonie, à Wixhou Richelle, commune de Visé, au Château de Limont à Dooncel province de Liège et un troisième élément à Grand-Reng commune d'Erquelinnes dans le Hainaut. Constructions du 19^e siècle, ces petits édicules avaient pour vocation de ponctuer les circuits de promenade dans les bois des châteaux ou dans les parcs. Mais peut-être en avez-vous rencontré d'autres ? (pourriez-vous alors nous informer de leur situation ?)

Celui de Wixhou a fait l'objet de toute l'attention de l'asbl « Les Rendez-Vous de Richelle » qui, à plusieurs reprises depuis 1994, a essayé de sensibiliser le propriétaire et les organismes du patrimoine wallon à l'intérêt de sauvegarder ce petit, mais exceptionnel, élément d'ornement. Son fût en bronze, identique à celui de la fontaine de la place d'Aubel et ses décorations graphiques sur chaque surface interne de la couverture en zinc, en font un objet tout à fait unique.

C'est la ténacité et le grand intérêt du comité de Richelle pour cet élément qui a permis de réaliser des travaux de sauvegarde. C'est en 2014 que, pour la énième fois, des membres de l'asbl ont contacté le propriétaire afin de lui expliquer l'importance de préserver ce témoin particulier d'une époque révolue.

Ayant reçu son autorisation, le comité a rentré un dossier de subvention au Petit patrimoine Populaire Wallon. Le montant octroyé par l'organisme a permis de couvrir une bonne partie des travaux de restauration et de sauvegarde du « champignon », le reste de l'addition étant assumé par l'asbl locale.

C'est la ferronnerie d'art, Entreprise Laurent Labat, qui effectue les travaux. La spécificité du travail a requis le montage d'un échafaudage pour être au plus près des éléments à traiter. Les étapes successives ont consisté en un nettoyage puis aux réparations spécifiques des différentes parties de l'élément avec, pour terminer, la réalisation d'une protection par imprégnation avec un produit adapté à chaque type de matériaux. En ce début du mois d'octobre, une partie des travaux n'a pas encore pu être finalisée, certaines étapes du travail requérant une température supérieure à 20°.

La préservation de l'élément par une intervention de sauvegarde n'était qu'une des phases du projet car il est nécessaire de protéger le site afin que l'élément perdure. Situé au sommet d'une butte exposée à l'érosion et au passage de cyclistes pratiquant le VTT ou le trial, en quête de terrains d'exercice, le parapluie risquait, avec le temps, de voir son pied se déchausser du terrain. Sa situation en dessous d'arbres poussés librement le condamne à recevoir au fil des années leurs feuilles mortes. Il était nécessaire, pour éviter ce phénomène, d'élaguer certains végétaux et d'en couper d'autres, malades. C'est avec la DNF et le Service Environnement de la ville de Visé que le repérage a été réalisé. Ce sont deux élagueurs de la ville qui ont effectué le travail.

L'aménagement du site a été pensé par un architecte local, après concertation avec les différentes parties concernées par le projet. C'est la ville de Visé qui prendra financièrement en charge cette partie du projet.

C'est une très belle coordination du comité « Les Rendez-vous de Richelle » qui a permis l'élaboration de cette collaboration.